Un robot humanoïde qui serre la main d’un étudiant dans un couloir. À Lyon, ce n’est pas de la science-fiction, c’est le quotidien du lycée La Martinière Monplaisir. Ici, la salle de classe ressemble davantage à un atelier d’ingénierie qu’à une salle de cours traditionnelle : imprimantes 3D qui bourdonnent, circuits électroniques qui s’illuminent, écrans tactiles gigantesques où se dessinent les projets du futur. L’abstraction reste à la porte, l’expérimentation prend le pouvoir.
Les entreprises de la métropole scrutent déjà cette nouvelle génération. Ces jeunes, formés à coder, modéliser, concevoir, incarnent ce que recherchent les employeurs : une capacité à transformer les idées en prototypes, puis en emplois réels. Pour nombre de lycéens lyonnais, l’enseignement technologique n’est plus le plan B, mais la voie rapide vers un premier CDI, sans détour ni faux-semblant.
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Pourquoi l’enseignement technologique séduit de plus en plus à Lyon
La progression constante des inscriptions dans les filières technologiques à Lyon n’a rien d’un hasard. On assiste à un renversement des priorités : les jeunes comme les entreprises locales recherchent du concret, du lien direct entre études et métier. Les lycées et écoles spécialisées de la capitale des Gaules s’alignent désormais sur les attentes du tissu économique régional, proposant des formations pensées pour l’emploi.
Prenez la Classe Tremplin vers l’ITECH. Année après année, elle attire un nombre croissant de candidats. Ce programme de neuf mois, proposé à l’ITECH Lyon, s’adresse à ceux qui détiennent un bac+2 ou bac+3 scientifique et rêvent d’intégrer une école d’ingénieur. Les profils recherchés viennent notamment de cursus en :
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- chimie,
- génie chimique,
- sciences et génie des matériaux,
- mesures physiques.
Ce qui fait mouche ? Un accompagnement au cordeau et une immersion immédiate dans le monde de l’entreprise grâce à l’alternance. Résultat : une insertion professionnelle accélérée, sans perte de temps.
Du côté des secteurs créatifs et industriels, la filière STD2A (sciences et technologies du design et des arts appliqués) du lycée La Favorite a le vent en poupe. Thomas LASCOMBE, à la tête de l’établissement, a misé sur des parcours personnalisés et une ouverture internationale : préparation aux certifications Cambridge, accompagnement à l’orientation, tout est fait pour préparer les étudiants à un marché du travail sans frontières.
D’autres modèles fleurissent à Lyon, à l’image du lycée professionnel et technologique Carrel (https://www.carrel.fr/institut-carrel/le-lycee/). Ici, le mariage entre exigence académique et immersion professionnelle séduit une jeunesse avide d’efficacité, qui veut voir, toucher, comprendre… et signer un contrat rapidement.
Quels parcours et filières ouvrent réellement les portes de l’emploi ?
À Lyon, la palette des parcours technologiques répond avec précision aux besoins du marché : industrie, chimie, design. L’atout majeur de ces formations ? Leur ancrage dans le monde de l’entreprise, qui propulse l’étudiant au cœur du jeu, prêt à prendre sa place.
La Classe Tremplin vers l’ITECH cible les diplômés d’un bac+2 ou bac+3 scientifique ayant suivi des cursus tels que :
- BUT Chimie, Génie Chimique – Génie des Procédés, Sciences et Génie des Matériaux, Mesures Physiques
- BTS Métiers de la Chimie
- L2 ou L3 Chimie
Ce tremplin de neuf mois, facturé 3 000 €, ne laisse rien au hasard : accompagnement dans la recherche d’alternance, réduction sur les frais de scolarité pour ceux qui poursuivent en ingénierie ou en parcours de Formulateur Coloriste (PPC). L’accès s’effectue sur recommandation du jury si le niveau ne permet pas l’entrée directe. Bref, un sas d’entrée calibré pour une montée en compétences express.
La filière STD2A du lycée La Favorite, quant à elle, alimente la demande des secteurs créatifs et industriels. Ici, on prépare les étudiants à l’orientation, aux certifications internationales, tout en assurant un suivi Parcours Avenir. Le stage n’est pas un simple passage obligé : il s’ancre dans la réalité professionnelle, tisse des liens, ouvre des portes.
Au fil du cursus, les étudiants s’appuient sur un réseau d’entreprises partenaires et profitent d’un rythme alterné entre école et entreprise. Ce parcours balisé, encadré et connecté au terrain, donne aux jeunes lyonnais toutes les clés pour décrocher un emploi dès la sortie.
Des témoignages concrets : l’impact sur l’insertion professionnelle des jeunes lyonnais
Au lycée La Favorite, les ateliers d’orientation résonnent des mots de Sophie Guichard, responsable du suivi des élèves : « Les élèves se projettent, ils s’approprient leur avenir. » Ici, l’équipe éducative ne se limite pas à dispenser des cours. Thomas LASCOMBE, directeur, s’appuie sur Jean Michel Rivier, Céline Bolle, Nathalie Charbonnier et Karine Petitjean pour assurer un accompagnement de tous les instants. Le but ? Guider chaque jeune vers l’emploi, sans détour ni faux espoirs.
Sur le terrain, les anciens de la filière STD2A racontent la bascule vers le monde professionnel. Beaucoup citent l’alternance comme levier de réussite. Maxime Benoist, aujourd’hui responsable de production audiovisuelle, se souvient : « J’ai décroché un poste d’animateur sitôt mon diplôme en poche. Les contacts tissés lors des stages ont tout changé. »
Le réseau d’entreprises partenaires joue un rôle décisif. Les jeunes issus de ces filières bénéficient d’une entrée directe dans le monde du travail, particulièrement dans le design, la chimie ou la production audiovisuelle. Au-delà de la technique, le père Paul-Martin Talake, prêtre accompagnateur, rappelle que la dimension humaine du projet compte tout autant : la confiance, l’engagement, le sens donné à l’effort sont au cœur de la réussite.
- Accompagnement individualisé dès les premiers jours au lycée
- Stages et missions en entreprise tout au long du parcours
- Suivi attentif des choix d’orientation, assuré par l’équipe de vie scolaire
La présence de Pierre Faye, en charge de l’animation pastorale, complète ce dispositif, aidant les jeunes à trouver leur place et à affirmer leur confiance. Adeline Vallée et Maël Curtil, qui prêtent leur voix à la vidéo de présentation de l’établissement, résument l’état d’esprit : « Cet encadrement nous a permis de cibler nos envies et de bâtir un réseau solide dès le lycée. »
À Lyon, les filières technologiques ne se contentent plus de promettre un avenir professionnel : elles en dessinent les contours, main dans la main avec les jeunes et les entreprises. Le laboratoire du futur, c’est déjà la réalité, et les clés de l’emploi sont à portée de main pour ceux qui osent s’en saisir.