Comment rémunérer les associés d’une SARL ?

Après la création de son entreprise, l’une des principales préoccupations du fondateur de l’entreprise sera, s’il veut assumer les fonctions de directeur d’entreprise, sa rémunération. Toutefois, en fonction de la forme d’entreprise de la société (notamment SAS ou SARL) et du régime d’affiliation de la direction, cette rémunération pourrait être affectée de manière significative. Alors comment payez-vous en tant que leader ?

Table des matières

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  • 1 SAS ou SARL, la forme sociale de la société à un impact
  • 2 La rémunération du gérant de la SARL
  • 3 La rémunération du dirigeant de SAS
  • 4 Le régime TNS (travailleur indépendant)
  • 5 Le régime des salariés assimilés
  • 6 En fin de compte, quelle forme de société choisir ?
  • 7 cas pratiques
    • 7.1 Cas pratique no 1
    • 7.2 Cas pratique no 2

SAS ou SARL, le forme sociale de la société à un impact

La forme sociale dépend des règles fiscales qui vont varier le coût des employés de l’entreprise.

En effet, les gestionnaires de SAS et les directeurs de SARL, qu’ils soient égaux ou minoritaires, ont un régime fiscal identique à celui des salariés. Ce n’est pas le cas du gestionnaire majoritaire de la SARL, qui est membre du régime des travailleurs indépendants (TNS) (voir ci-dessous).

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Les cadres de SAS ou les gestionnaires de SARL peuvent rarement être des employés d’une entreprise.

Seulement pour les petites structures, il peut arriver que le gestionnaire ait également conclu un contrat de travail avec l’entreprise.

Deux hypothèses apparaissent alors :

  • Le gestionnaire se voit attribuer seulement un mandat de gestion délivré par l’entreprise.
  • Le gestionnaire combine le mandat de gestion et le contrat de travail.

Ainsi, la seule différence est que le contrat de travail permettra à l’employeur, sous certaines conditions, de cotiser aux prestations de chômage.

Pour le reste, à savoir sa rémunération en vertu de son mandat de gestion, la charge pesant sur l’entreprise peut varier. Ils dépendent de la méthode de rémunération et de la position du gestionnaire dans l’entreprise.

La rémunération du gérant de la SARL

Deux situations doivent être distinguées au sein de la LLC :

  • Le gérant est majoritaire dans le capital de la LLC. Il est alors affilié au (TNS).
  • Le gestionnaire est égalitaire ou minoritaire au sein de la LLC. Elle contribue au régime général de sécurité sociale en tant que travailleur salarié.

Pour être majoritaire, il faut exercer les fonctions de gestionnaire (ou de cogérant) et détenir une participation dans le capital social. En cas de cointendance, même si la répartition entre les deux partenaires est inégale (2 % et 98 %), les deux seront considérés comme majoritaires.

Quels paiements de dividendes changent

Pour une LLC, les dividendes versés sont considérés comme une rémunération lorsque leur montant pour un seul bénéficiaire dépasse 10 % du total suivant : capital-actions primes d’émission sommes versées en compte courant.

Au-delà de ce seuil, des prélèvements sociaux d’un montant de 15,5 % doivent être payés par l’entreprise. En outre, le régime fiscal applicable aux travailleurs indépendants ou aux employés similaires devient applicable à nouveau (selon la part du capital détenue par le gestionnaire).

La rémunération du dirigeant de SAS

Le président de SAS est affilié au régime général de sécurité sociale (employé assimilé), sous son mandat de direction, indépendamment de l’étendue de ses pouvoirs et du nombre d’actions qu’il détient. Son salaire est considéré comme une charge déductible pour l’entreprise.

Quels paiements de dividendes changent

Quel que soit le montant des dividendes versés au responsable d’une SAS ou à l’employé équivalent d’une SARL, aucune contribution sociale en sus du prélèvement social de 15,5 % ne sera versée par la société.

Le régime TNS (travailleur indépendant)

Le poids des dépenses est inférieur à celui des employés (ou employés similaires).

En 2015 Entre 0 et 37 548€ Entre 37 548€ Et 112 644€ Plus de 112 644€
Taux de cotisation 44,70% 27,95% 19,95%

Le paiement des cotisations de sécurité sociale pour les TN est différé dans le temps : les cotisations dues concernent des revenus remontant aux deux années précédant l’exercice. L’avantage est de pouvoir gonfler ses flux de trésorerie pendant deux années de croissance ; ces contributions pourraient être dues à une période d’activité moindre ou de rémunération inférieure de l’exécutif.

Le régime de l’égalité des salariés

Du point de vue de la périodicité, les cotisations sociales doivent être payées mensuellement sur 9 salariés (tous les 3 mois ci-dessous).

Les taux de cotisation sont les mêmes que pour les salariés : il faudra accumuler les salaires (environ 20%) et les dépenses patronales (environ 45%), même pour SAS sans salariés, dans la mesure où son gestionnaire est nécessairement au moins assimilé à un salarié.

En fin de compte, quelle forme de société choisir ?

Le choix de la forme sociale de l’entreprise, si la rémunération de l’agent est déterminante au moment de la création de son entreprise, dépendra essentiellement de la structure de la rémunération en cause :

  • Si la majeure partie de la rémunération est un salaire , avec des dividendes dérisoires ou inexistants, la LLC semble être le meilleur choix, a fortiori si la société ne génère pas de profits rapidement. En effet, le fardeau des frais pour un gestionnaire qui adhère au régime TNS est plus léger que dans le cas d’un gestionnaire salarié assimilé. En outre, les cotisations sociales sur les dividendes seront faibles, voire nulles.
  • Si l’hypothèse de verser des dividendes est grave , grâce à la rentabilité rapide de l’entreprise, la SAS semble être plus appropriée grâce au taux stable des cotisations de sécurité sociale sur les dividendes. Deuxièmement, la réduction des salaires (qui sera remplacée par le versement de dividendes) permet à l’entreprise de réduire les salaires et les dépenses des employeurs à être payé. La rémunération uniquement sous forme de dividendes est donc extrêmement sage fiscal, mais empêche le gestionnaire de cotiser aux allocations de chômage.

Cas pratiques

Par exemple : Imaginons qu’une (future) entreprise au capital de 10 000€ envisage de payer 50000€ par an à son manager pour le rémunérer.

Les fondateurs hésitent à payer 50000€ directement à titre de rémunération (cas 1) ou à répartir ce montant entre 20 000€ de rémunération et 30000€ de dividendes (cas 2).

Etui pratique n°1

  • Si le gestionnaire devait être affilié au régime TSN (gestionnaire majoritaire SARL)
    • Coût pour l’entreprise : 50,000€
    • Cotisations TNS (27,95%) : 13 975€

Le gérant reste alors une rémunération annuelle de 36 025 euros (3 000 euros par mois).

  • Si le gestionnaire devait gérer un SAS ou être minoritaire dans LLC
    • Coût pour l’entreprise : 50,000€
    • Charges patronales (45 %) : 22 500 euros, ou salaire brut de 27 500 euros.
    • Frais salariaux (20 %) : 5 500€, un salaire net de 22 000€.

Le gérant reste donc une rémunération mensuelle de 1 800 euros.

À un coût égal à celui de l’entreprise, le gérant reçoit jusqu’à 1 200€ de moins s’il choisit d’être traité comme un salarié. En cas de rémunération sans dividendes, le régime TNS est donc nettement plus avantageux.

Boîtier pratique n°2

  • Si le gestionnaire devait être affilié au régime TSN (gestionnaire majoritaire SARL)
    • Coût pour l’entreprise : 50,000€
    • Prélèvements sociaux de 15,5 % pour la part des dividendes versés en dessous du seuil de 10 % du capital social : 15,5 % x 1 000€ = 155€.
    • Sous-total : 845€
    • Contributions TNS pour les 20 000€ et les 29 000€ restants (27,95%) : 21 900€
    • Sous-total : 49 000 — 21 900 = 27 100€

Le gérant aura droit à une rémunération annuelle de 27,945€, soit 2.300€ par mois. Par rapport au régime TNS, le gérant recevrait 700€ de moins.

Deux conclusions :

Envisagez-vous de payer votre gestionnaire uniquement avec une rémunération dans le cadre de son mandat de gestion ? Il est généralement conseillé de classer par ordre de priorité les statut de gestionnaire majoritaire de SARL.

En tant que gestionnaire majoritaire de la SARL, préfèrent la rémunération réelle plutôt que les dividendes.

  • Si le gestionnaire devait gérer un SAS ou être minoritaire dans LLC
    • Coût pour l’entreprise : 50,000€
    • Sur la rémunération de 20 000 euros :
      • Charges patronales (45 %) : 9 000 euros, soit un salaire brut de 11 000
      • Frais salariaux (20%) : 2 200€, un salaire net de 8 800€
    • Sur les 30.000€ de dividendes :
      • Déductions sociales (15,5 %) : 4 650€, soit un bénéfice de 25 350€

Le gérant aura droit à une rémunération annuelle de 34 150 euros, soit 2 800 euros par mois.

Non seulement le fonctionnaire (minorité en SARL ou SAS) reçoivent 1 000€ de plus par le versement de dividendes, mais il reçoit plus que le gestionnaire soumis au régime TNS.

Vous avez toujours hésité sur la forme sociale de votre entreprise ? Vous avez besoin de conseils personnalisés sur la façon de vous payer en tant que cadre ?

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